février au soleil
Les paysages ont repris des couleurs, les arbres précoces recommencent à fleurir, mais je ne les ai pas encore immortalisés en images. Les ports ont cette allure riante et tous les gens sortent marcher avec les enfants, les vélos, les personnes âgés et leur baton de marche, les chiens, les bateaux et les sourires. Pourtant depuis hier une bise froide souffle, mais le froid n'est rien après tant de jours de pluie!
La mer prend des airs d'estivale candeur où les pique-niques sont de bonne augure. Les vagues bercent la terre comme pour la réconforter. Les demeures sont d'une immense clarté.
La maison qui voulait renaître au pays de Paul Cérusier (voir article de décembre) s'est vidée de tout se qui l'encombre, comme un trop plein d'hiver et de passé, et n'attend que quelques opportunités pour se refaire une beauté. Dans le canton paraît-il elle fait jaser, en bien, en mal, en avenir; elle intrigue, elle intéresse, car son projet n'est pas banal. Deux fois devant je suis passée sur mes routes en matinale, et je n'ai pu apercevoir dans le coin de la véranda ensolleillée qu'un chevalet de bois en attente de couleurs et de petits bonheur.
Le soleil printanier a ce don de faire advenir les choses, de mettre un terme au difficile ou de conduire vers du meilleur, de réaliser pas à pas les rêves des uns et les projets des autres. Dans sa promesse de ciel bleu, la marche du monde continue même en temps de crise de laisser fleurir des projets et j'ai le grand privilège d'en accompagner quelques uns.