Le printemps des collines
Rennes les bains dans ce pays de l'Aude a été davantage pour moi Rennes la boue!
Nous avions entrepris de grimper sur les collines et de réaliser une randonnée dite "facile" sur la petite fiche en papier. Mais les trombes de pluie récentes avaient tellement détrempé les sentiers que notre marche n'a pas été des plus simples. Durant une heure nous avons dû arpenter les cailloux et la glaise molle détrempée par les sources avant d'arriver sur les hauteurs. Mon appareil photo en bandoulière, je pris le temps de prendre en image toutes les fleurs que je croisais et cela me valut une glissade sur les genoux et mes mains dans les ronces! Peu importe! Un mouchoir autour de mes blessures, je continuais la grimpette au gré de mes trouvailles qui embellissaient la nature sauvage environnante.
Quelque chose d'étrange plane sur les lieux, à la fois le mystère, l'ésotérisme de Bugarach tout près, l'énergie de ce" wild world", de la rivière bleu-verte et de la solitude environnante d'où s'échappent des giclées de lumière.
Un environnement adapté à une recherche de décroissance où le végétal à tant de place que l'on arrive peut-être à s'en contenter, à semer des graines et à avoir la patience de les voir germer. Des néo hippies travaillent non loin en quête de richesses autres que celles que l'on trouve dans les commerces, une manière d'accepter le manque et de se blottir là où la nature vous enveloppe.
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